[فاطمة الزهراء صاري]

بسم الله الرحمان الرحيم.

في اطار التعاون الدولي الفرنسي الجزائري ، شاركت الجزائر في الدورة الحادية عشر لمسار العالم 2011الذي نظمته دار الثقافات للعالم بفرنسا حول "النظريات والتطبيقات الارشيفية " التربص موجه للمسؤولين عن الارشيف في الدول العرية والافريقية . وقدمت الممثلة عن الارشيف الجزائري مداخلة حول "تجربة الارشيف الوطني الجزائري في رقمنة الميكروفيلم"

République Algérienne Démocratique et Populaire

Présidence de la République Algérienne

Centre des Archives Nationales d’Algérie

Présentée par :
Mme Fatma Zohra SARI.
Chef de Département des Techniques
Archivistiques
Algérie



I /L’introduction
L’Algérie a connu une évolution sensible depuis (1962) son accession à l’indépendance, la priorité a été donné à la prise en charge de la Fonction « Archives » en la dotant d’un arsenal juridique et réglementaire important, afin de consolider la notion du Patrimoine collectif identitaire et de la mémoire du peuple Algérien.
Sur le plan législatif et organisationnel :
1971 : Création du premier texte Algérien sur les Archives, promulgué par
l’ordonnance n° 71/36 portant institution d’un Fonds des Archives
Nationales.
1974 : Création de la Direction Centrale des Archives Nationales.
1977 : Promulgation de décret n°77/87 relatif aux Archives Nationales, et dont
les principes fondamentaux précisent que : le Patrimoine historico-
Archivistique comprend les documents produits ou reçus par les
Organismes de l’état - L’Etat assure la protection, la conservation, et
L’exploitation du Patrimoine historico- archivistique national.
1980 - 1987 : Constitution de plusieurs commissions chargées d’étudier les
Questions relatives aux Archives.
Notamment :
1987 : Création du Centre des Archives Nationales.
1988 : Promulgation de la loi n° 88/09 relative aux Archives Nationales.
1988 - Décret n° 88/46 portant création de la Direction Générale
Des Archives Nationales et doter l’institution de tous les moyens
Nécessaires, pour assurer la préservation, la conservation ainsi que
la gestion du Patrimoine Archivistique avec le contrôle des documents
Produits par les structures de l’Etat.




Sur le plan technique :
L’idée de construction d’un bâtiment spécifique aux Archives Nationales fut inscrite en 1981, et donnera naissance en 1987 à un magnifique édifice qui constitue la fierté Nationale, et un monument architectural répondant aux normes Internationales, doté de moyens humains, matériels et techniques et scientifiques, lui permettant d’assurer les missions qui devraient lui être assignées, à s’avoir la conservation, le traitement l’exploitation et la communication du Patrimoine National.
Le Centre des Archives Nationales :
L’édifice de l’institution des Archives Nationales s’étale sur une superficie de 22,712m2, Le bâtiment s’élève sur huit (8) huit étages et compte soixante quatre (64) magasins qui peuvent recevoir soixante-dix mille (70.000) mètres linéaires d’Archives.
Il comprend :
* des locaux accessibles aux publics :
· Salle de lecture
· Salle de conférences d’une capacité de 150 places.
· Salle d’expositions

*Locaux non accessibles aux publics :
· Locaux administratifs.

IL est doté de locaux techniques qui sont conformes aux normes internationales admises en matière d’archives à savoir :
· Un Atelier de reliure d’art.
· Un Atelier de reliure industrielle.
· Un Laboratoire de microbiologie.
· Un Atelier de restauration.
· Un Laboratoire de photos.
· Un Laboratoire de désinfection et de dépoussiérage.
· Une Centrale de climatisation.
· Une Centrale de détection d’incendie.
· Un laboratoire de microfilm.






II / Le microfilm au service des Archives Nationales
Le micro filmage au sein de l’institution des Archives ; est l’une des missions fondamentales pour la conservation et la communication des documents les plus précieux,
Ces derniers remontent au 16ème siècle (Archives de la période ottomane, viennent les archives de la période coloniale, et ainsi les archives de la lutte de libération, celles-ci représentent une partie importante de notre Patrimoine culturel et archivistique.

A cet effet l’état a déployé de grands moyens pour la sauvegarde de ces documents anciens, en adoptant les nouvelles technologies, en premier lieu le micro filmage, puis la numérisation, afin d’atteindre les objectifs de cette technologie. Cet outil indispensable pour la préservation du Patrimoine et la gestion de l’information.

Le microfilm est l’un des supports de référence en matière de stockage à long terme. Au fil des ans, les experts ont démontrés que la durée de vie du microfilm peut atteindre les cents (100) ans et plus.

C’est dans ce contexte que le Centre des Archives Nationales s’est doté d’un laboratoire, dés sa création en 1989, celui-ci est équipé d’un matériel adéquat, et d’un personnel qualifié pour une bonne prise en charge de toutes les opérations de micro filmage.
A cela, une politique de micro filmage a été tracée pour le bon fonctionnement de toute opération, et qui se distingue comme suit :

On procède en premier lieu :
1- A la préparation des documents à microfilmer en mettant l’accent sur
La priorité des fonds historiques, car ces derniers sont trop demandés
Par les chercheurs.
2- en deuxième lieu :
L’institution des Archives à procédé à l’opération de micro filmage
Des fonds fragiles et endommagés, afin de réduire la communication
Des originaux tels que les Archives de la période ottomane par
Exemple.










Cependant, l’institution a opté pour deux types de microformes :

1. Le microfilm - 35 mm et 16 mm
2. La microfiche.


Le microfilm 35 mm :

Le Centre des Archives Nationales privilège le format 35 mm, celui-ci offre une image de meilleure résolution. Les films sur support argentique garantissent une bonne conservation.
Ce format est utilisé pour les documents de format supérieur à A3 (Journaux, cartes, plans) est représenté sous forme de bobines de 30m de long montées sur noyau, et contiennent environ six cents (600) prises de vues.

Le microfilm de 16 mm :

Il est utilisé pour l’enregistrement de documents de petits formats, tels qu’A3etA4. Ce typede microfilm peut contenir jusqu'à trois milles (3000) prises de vues sur une bobine de 30m.

La microfiche :

Quant à la microfiche : utilisée pour les documents A3 et A4, son format est de 105mm et peut contenir environ soixante quatre (64) vues, elle est représentée sous forme de Jacquette. Ce type de support est rarement utilisé sur le 35 mm.
















- L’opération de microfilmage au Centre des Archives Nationales consiste :

1) - Le Traitement matériel et scientifique avant le micro filmage représente les opérations suivantes ::

- La Restauration des documents détériorés.
- Le Classement et le traitement scientifique.
-L’élaboration d’instrument de recherche.

2)- Lors du microfilmage

- L’opération se base sur le respect du classement des documents avant et
Après le micro filmage.
- Contrôle de l’opération.
- utilisation des fiches techniques et descriptives conformes aux
Normes internationales relative à la micrographie.

3) - Le Traitement Technique : Il y’a quatre étapes à respecter pendant
L’opération :
· La prise de vue, photographier avec un appareil argentique, les pièces constituées d’un dossier d’archives.
· Le développement de films à l’aide d’une machine spéciale (révélateur, bon d’arrêt, fixateur, lavage ; séchage).
· Vérification de la visibilité de l’image.
· Duplication du film à plusieurs copies par mesure de sécurité.
Vue l’importance de cette opération, la duplication se fait automatiquement après celle de micro filmage en trois (3) exemplaires
- Une copie intermédiaire pour la reproduction.
- Une copie Master (1ère génération) pour la conservation.
- Une copie pour la communication.

- La Conservation des microformes

Le respect de conditions de conservation en garantissant une température ambiante tout en contrôlant le taux d’humidité, afin d’assurer l’information pour les générations futures.
En outre les avantages liés à ce support se distingue par :
- Le stockage de l’information.
- Longévité du support.
- Le transfert de l’information d’un support à un autre.




III- L’introduction de nouvelles Technologies au Centre des Archives Nationales :
la numérisation des microformes

Avec l’apparition des nouvelles technologies, et l’évolution des techniques de micro filmage, les Archives Nationales ont déployées de grands moyens, pour mener en bonne et due formes, toutes les opérations de micro filmage depuis la création de l’institution jusqu'à nos jours.
Cette dernière a pu réaliser le micro filmage, de plusieurs fonds. La priorité a été donnée aux fonds anciens.
La technique de micro filmage à rendu un grand service à l’institution, Vu le nombre important de chercheurs. La numérisation concerne tous types de document et peut être effectué à partir de différents supports : le microfilm, les informations stockées sur ce support sont transférables à un support numérique.

L’objectif principal de cette technique est de :

· Faciliter l’opération de la communication et de l’information dans un court délai.
· Conserver des Archives du Patrimoine culturel et de l’information.
· Créer un autre support d’information pour la communication.
· Faciliter la communication des collections de documents microfilmés sur Intranet et site Internet.


L’équipement de la numérisation de microforme.

L’institution dispose d’un matériel spécifique, afin de mener et accomplir à bon escient, la numérisation de microfilms et microfiches.
Ce matériel est défini par un scanner MS400 et équipé d’un logiciel Scan Gear
qui est relié à un ordinateur, et une imprimante.

Les étapes de la numérisation de microformes

Pour ce qui est de l’opération de numérisation, elle se caractérise par
plusieurs étapes :









1. Préparation des Fonds microfilmés à numériser.

A/ Numérisation des copies Masters de 1ère génération, en assurant de
bonnequalité de produit.

B/ Vérification de l’état des bobines à microfilmées si elles sont
Endommagées collées, rayées etc.

C/ Nettoyage du film en le dépoussiérant.


2. Processus de la numérisation des microformes: Lors de la numérisation

Avant de passer à l’étape de la numérisation, il est indispensable de :
- Placer le microfilm ou la microfiche sur un numériseur (scanner) qui traduit des réalités analogiques en numérique.
- Régler le contraste de la lumière pour obtenir une bonne qualité de l’image.
- Contrôler la qualité de l’image, au cours de la production.
- Traiter l’image, en vérifiant, le cadrage, la qualité de la photographie, et le taux de luminosité.
- Définir les caractéristiques techniques :
- Déterminer et créer un répertoire.
- Identifier chaque bobine par un numéro d’inventaire.
- Nommer les fichiers (Le principe consiste à capturer chacune des vues pour constituer un fichier d’image, dont les informations sont destinées à l’archivage ou à la diffusion).
- Sauvegarder les fichiers selon les formats :
- Choisir des formats pour la qualité de la numérisation, et la préservation à long terme des documents numériques.
- Stocker les images numériques selon le format de fichier dont le type de logiciel est SCAN-GEAR.




- Recommander le format TIFF multiple pour la conservation de l’image (fichier reconnue comme norme Internationale).
- Déterminer la résolution optique : 300dpi pour les fichiers de conservation.
- Mode de couleur : Noir et Blanc.


Conservation :

Le support numérique est utile pour la consultation et la diffusion, c’est un support de communication.


Stockage: les données sont stockées sur un C.D.R et un disque dur externe destinées à
la diffusion.


Les risques majeurs du numérique sont :

- l’obsolences technologiques ( application informatiques et formats de fichiers).

- Fragilité et durée de vie des supports ( support optiques, C.D.R, D.V.D) en général la durée de vie de ces supports ne dépasse pas 5 à 10ans).


















L’institution a mis en place un système de numérisation approprié, et un matériel adapté pour ce genre d’opération par une entreprise internationale.
Ce système est relié à un réseau informatique pour faciliter la communication et l’accès à l’information entre les différentes structures de l’institution.

Cependant l’institution a opté pour une solution GED simple et fiable et répond à toute nos préoccupations.

Cette solution est composée :
1- D’un logiciel chargé de la numérisation, la conservation de supports
magnétiques et optiques, la communication et la recherche à l’accès
aux documents d’archives.
2- Equipement :
- Scanners (du format A4 au format AO).
- Juke box support permettant l’archivage d’un nombre
important d’information , d’images importées à partir de
différents moyens de capture.
3 - Des ordinateurs performants
4 - Un groupe d’utilisateurs ( Administrateurs, archivistes, chercheurs )
assurant l’exploitation du système.

Pour se faire l’institution à mis en place des moyens conséquents :

- Des serveurs pour solutions installées.

Par ailleurs, ce système se distingue par :
· Une structure de base de données définie par un cadre de classement qui a été normalisé par la direction des normes des Archives Nationales pour la création d’une arborescence.
· En dernier lieu l’application de la norme ISADG, afin de définir la carte d’index et par la suite identifier les fonds d’archives..










Indexation

On indexe les images numériques dans la base de données, tout en appliquant la norme ISADG et en remplissant les champs de la carte d’index (papiers, documents cartographies, documents iconographiques, autres supports microfilm et archives audiovisuelles).
La reconnaissance optique des caractères OCR (Optical Carater Reading).est l’une des formes d’indexation supportées par notre logiciel.
Ce procédé permet de transférer l’image en texte et d’indexer l’ensemble « Full Text » ou texte intégral , afin d’utiliser ce contenu comme index et de faciliter la recherche. Ce logiciel reconnait uniquement les documents dactylographier lisibles et non les manuscrits et les documents non lisibles.
L’archivage est la dernière opération qui permet de conserver trois (03) copies d’images numériques, sur ce qu’on appelle des UDO (ultra density optical) disques durs à grande capacité.
Une copie reste en off-line dans le juke-boxe pour la consultation.
Deux copies sont conservées dans une armoire blindée en attendant la réalisation d’un centre de numérisation.

Recherche et consultation.

La numérisation des microformes est exploitée à des fins de recherche, et de consultation, c'est-à-dire faciliter l’accès à l’information.

- la diffusion de l’information sous forme d’impression ou la diffusion à travers le réseau d’Intranet ou Internet

Droits d’accès à l’information et à la recherche

Les modalités sur le droit d’accès aux documents d’archives sont déterminées par l’institution des Archives Nationales, à travers les dispositions de la loi N° 09/88 article 10 et du règlement interne de la salle de lecture.
Le Contrôle et les restrictions d’accès sont pratiqués sur les utilisateurs internes et externes conformément à la loi.








Perspectives

L’institution des Archives Nationales envisage :

§ Le Développement de la technique de microfilmage en suivant l’évolution pour la conservation et la préservation du Patrimoine archivistique.
§ La Réalisation de la numérisation des Archives sur différents supports (Microfilm-Audiovisuel etc..) pour la communication.
§ Faciliter l’accès à l’information pour les nouvelles technologies à travers l’intranet et l’internet
§ Création d’un centre de microfilmage et de numérisation pour la conservation des Fonds historiques microfilmés et numérisés.
§ Elaboration d’un fichier National pour les Fonds microfilmés et numérisés.


Conclusion

Les mutations technologiques rapides que connait le secteur des Archives ont un impact direct sur les structures de gestion de l’information.
Les services d’archives ont vu se transformer leurs modes de fonctionnement et de gestion d’une manière rapide, et soutenue par l’introduction, de nouveaux outils, nouveaux produits imposés par le développement technologique.

[سيد أحمد الجزائري]

Bonjour :


Cependant l’institution a opté pour une solution GED simple et fiable et répond à toutes nos préoccupations!!!

Mes questions si vous me permettez

- Es ce que vous avez installé vraiment un système GED avec tout ces modules ou un Système d'Archivage Electronique ( SAE) qui est déférent d'un GED.

- Votre système est un open source, propriétaire avec un cahier des charges, paramétrable ou développé en interne
- Es ce que votre travail de numérisation est compatible avec les normes internationales (NF Z42-013, MoReq2 et ICA-Req2,
Z 43-051 )

- Es que votre OCR (Optical Carater Reading) reconnaitre la langue arabe

- Quelle est votre stratégie informatique pour la sécurité d’information
- Vous avez fait appel à un prestataire de numérisation?
Bibliographie
Digital to Microfilm Conversion:
A Demonstration Project
1994-1996:

http://www.library.cornell.edu/preservation/com/comfin.html



Cordialement

[فاطمة الزهراء صاري]

Bonjour .
Je vous remercie pour l’ intérêt que vous porter à ce sujet.
Concernant les systèmes utilisés aux archives nationales d’Algérie. L’institution a opté pour les deux systèmes GED et SAE.
Notre système est propriétaire avec un cahier de charges.
Pour ce qui est de notre OCR on a sakhr pour la langue Arabe mais le manuscrit n’est pas reconnu.
La sécurité de l’information est gérée par l’administrateur.